Au Printemps dernier, Exalty a fait une entrée fracassante sur la scène Rocket League, à l’occasion de la Gamers Assembly, où ils ont envoyé deux équipes, les Blue et les Purple, comme les deux couleurs du logo. Le premier roster – HoOups, Kami et Zzrotex, fermement installé chez Exalty, a été rejoint sur le tard par le second, plus évènementiel, composé de Kassio, ImaginaXion et Porto. Par cette opération, Exalty a montré les premiers signes d’une véritable connaissance de la scène Rocket League.
Avant même que la finale ne soit jouée, Exalty avait déjà gagné la Gamers Assembly : ce sont bien les Blue et les Purple qui sont montés sur la Grande Scène. Le reste n’est qu’histoire : les Blue de HoOups et Kami l’emportent et ils signent, quelques semaines plus tard, au FC Nantes Esport.
« Nous croyons énormément en la jeunesse »
Voir ses joueurs signer dans des clubs aux moyens supérieurs, c’est le propre des petites structure, dans le sport ou l’esport, et une preuve de succès. Avant même le départ de son roster Blue, la relève était déjà prête chez Exalty, avec Rizual, Instaw et Teo, mais surtout Kerianyoni, Extra et Fluzzyx. Deux mois plus tard, ces derniers remportaient la première saison des Rising Stars, le premier championnat francophone d’envergure sur Rocket League.
Sur les secrets de leurs recrutements réussis, Watson, leader esport chez Exalty, lève le voile :« En soit, il n’y a pas d’ingrédient miracle, il faut déjà trouver les joueurs, certes dotés de talent mais surtout qui arrivent à avoir une synergie ensemble. J’ai l’avantage de pouvoir me reposer sur Zek qui connaît merveilleusement bien la scène esport française au niveau semi-pro. L’expérience n’est pas le facteur majeur car le talent n’a pas d’âge et, comme je dis souvent, les joueurs expérimentés ont « plus de vécu mais moins d’avenir ». Un facteur primordial en revanche, c’est l’état d’esprit : positive mindset, pas de tilt et pas du genre à trash-talk. Le revers de la médaille de la jeunesse, c’est l’immaturité. C’est pour ça que je suis d’autant plus heureux du positivisme de Kerian et Extra. Il en va de même pour Rizual, Instaw et Teo même s’ils sont un peu plus âgés. »
« Une aventure qui ne pouvait que réussir »
Tout n’a pas toujours été forcément facile, notamment aux débuts du deuxième roster Exalty Blue. Zek, le manager Rocket League, s’en rappelle : « J’ai rencontré Kerian sur un stream, il y a longtemps. On jouait en game viewers et son niveau de jeu m’a marqué. Il y a quelques semaines, je lui ai demandé s’il voulait se lancer dans une aventure qui ne pouvait que réussir. C’est lui qui a fait venir Extra et Fluzzyx. Malgré des débuts difficiles et quelques défaites, ils se sont amélioré de tournoi en tournoi« .
L’encadrement de ces jeunes joueurs, c’est évidemment un rôle que Watson prend à cœur : « On accompagne nos équipes de manière simple mais efficace. On leur trouve des scrims, on leur fait des débriefs réguliers sur leurs points faibles, individuels et collectifs, dans un objectif d’amélioration constante. D’où l’importance d’avoir un joueur qui stream. Mais on les accompagne aussi dans leurs besoins, sans leur prendre la tête. On est aussi là pour qu’ils s’éclatent, pas pour les stresser ou les diriger« .
Objectif : RLRS
En ce qui concerne l’avenir, Exalty n’a pas l’intention de s’arrêter, surtout en si bon chemin : « L’ambition n’a jamais été ce qui nous manque. Trois objectifs nous tendent les bras actuellement : une victoire sur un tournoi à la Paris Games Week pour confirmer notre travail sur la scène française, le titre de Monthly Champion ESL et bien sur le plus gros poisson : la qualification RLRS. On prépare ça avec le staff et on va tout donner, je pense que ce sera une affaire à suivre de près« , prévient Watson.